MAKING-OF de l’enquête « Pollution : les sources d’eau potable de Bordeaux « globalement » saines… »

Pas facile de travailler sur l’eau… C’est en tout cas le constat que l’on peut faire après avoir travaillé pendant deux semaines sur le sujet.

 

L’enquête : 

https://2015.datajournalismelab.fr/pollution-les-sources-deau-potable-de-bordeaux-globalement-saines

Première idée :

Nous avons été confrontés à un certain nombre de difficultés. A l’origine, nous voulions traiter la pollution du bassin Adour-Garonne en nous intéressant principalement aux eaux de surface. On voulait éventuellement se concentrer sur la pollution en nitrates. Malheureusement, il est difficile de trouver des données suffisamment précises pour les utiliser. Il a fallu être réactifs et changer de sujet.

La recherche de données :

Grâce aux datas d’ADES (la banque nationale d’Accès aux données sur les eaux souterraines), nous avons décidé de nous concentrer sur les eaux souterraines. Nous avons rencontré l’hydrogéologue, Thierry Alesine, qui a répondu à nos interrogations. Nous avons pu comprendre avec lui quelles étaient les différentes sortes de nappes souterraines et quelles étaient celles utilisées pour l’eau de consommation. Grâce à cette rencontre, nous avons trouvé l’angle de notre article : quel est l’état de des nappes souterraines en Gironde, avant leur captage pour leur consommation ?

Mais la vie n’est pas un long fleuve tranquille, hélas. Nous avons, à nouveau, rencontré quelques problèmes. Face au grand nombre de points de captage de l’eau, il fallait restreindre notre sujet. D’abord, nous l’avons limité géographiquement en nous concentrant uniquement sur les eaux de Bordeaux-métropole.

Là encore, nous étions face à une montagne de chiffres : 60 000 données brutes à traiter…

Sans titre

Il a fallu ne retenir que quelques polluants. Pour faire notre choix, nous nous sommes basés sur la directive européenne cadre eau qui liste une trentaine de substances particulièrement dangereuses pour les milieux aquatiques. Ce choix a permis de réduire drastiquement le nombre de données mais nous devions encore affiner notre sélection. Nous avons donc décidé de ne retenir les analyses que sur une période de dix ans. Grâce à ces sélections, nous sommes passé des 60 000 données à 5 000 données. Notre dernier critère de sélection a été de ne prendre que les substances dont les analyses dépassaient les taux légaux. Cela nous permettait de mettre en avant la faible pollution des eaux souterraines.

Le fait d’affiner ces données nous a pris pas mal de temps, et finalement nous avons produit le reportage les deux derniers jours.

Nos interlocuteurs :

Thierry Alezine, Hydrogéologue, membre de l’association SEPANSO.
Helene Budzinski, écotoxicoloque et enseignante chercheure à Bordeaux 1
Damien Granger, chef de projets au LYRE

Nos sources :

http://www.ades.eaufrance.fr

http://www.le-lyre.fr/

http://www.ineris.fr/substances/fr/page/9

http://www.gesteau.eaufrance.fr/presentation/sdage

http://www.eau-adour-garonne.fr/fr/index.html

https://www.lyonnaise-des-eaux.fr/

 

Jaël Galichet, Willy Moreau et Maxime Turck